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Titre
: Ryokôsha 4
Auteur : karya
mail : karya_jap@msn.com
Pairing : Tout d’abord on a le ShinyaXDie qui progresse petit à petit, et un tout nouveau couple franchement arrivé c'est à dire notre fameux KaoruXKyo...
Rating : bon bah je reste sur mon : pluridimensionnelle...
Commentaire : Après avoir vaincu plusieurs épreuves... Que nous réserve encore le destin pour nos preux chevaliers sans peur et sans reproche... Et connaîtrons-nous un jour le passé de Toshiya ??? Je pense que oui... Ou du moins je l’espère encore lol


Ryokôsha
ryokô 4




- Marre de marcher moi !!! Entonna la voix du blond de la troupe.
- Continue en silence... C'est tellement mieux quand tu ne parles pas. Répondit l’homme d’arme.
- Dit donc t’es de mauvais poil toi...
- Bah non... Seulement j’en ai assez d’entendre ton exaspérante voix sonore.
- Tu sais ce qu'elle te dit mon exaspérante voix sonore...
- C'est pas bientôt fini vous deux... On dirait deux frères qui se chamaillent. S’écria Kaoru avec désespoir.
- Nous ? Errrk... Dirent-ils en cœur.
Kyo se tut alors et tout le monde suivi son regard. Ils pouvaient tous distinguer une ville un peu plus loin, mais plus ils s’en rapprochaient et plus il se rendait compte qu'il n’y renié aucune vie. Toshiya se mit alors à marcher plus vite jusqu’à courir et ils virent sa silhouette disparaître dans la ville sans réellement comprendre. Qu'est-ce qui se passait chez le brun, et pourquoi être parti en courant ? Shinya regarda Kaoru, qui par réflexe se signa, la ville était tout simplement une ville fantôme. De petites maisons s’entassaient pêle-mêle dans un désordre presque coordonné, mais la poussière régnait de façon intense comme si cela faisait des années que cela s'était passé... Cette vie qui semblait avoir disparu dans un nuage de poussière. Et impossible de retrouver l’homme d’arme, il avait bel et bien disparu, comme s’il c'était volatilisé lui aussi et pourtant quelque minute auparavant, il se trouvait encore avec eux. Shinya ferma les yeux un instant, montra une direction et Kyo s’y engagea en premier vite suivit par Kaoru. Die l’entendit alors les appeler, il devait avoir retrouvé le brun. Ils se retrouvèrent lors tous les quatre debout devant le corps apparemment sans vie de leur ami, mais Kyo les rassura, il dormait tout simplement...
- Il se passe des choses étranges ici. Rajouta-t-il.
- On va s’installer dans une des maisons. On verra bien ce qui se passe. Mais je pense pas qu'on partira d’ici tout de suite. Enchaîna le prêtre.
- Kaoru il y a des âmes tourmentées ici. Dit alors Shinya.
- Raison de plus pour rester. Toshiya n’est pas dans cet état pour rien c'est peut être du à son don. Compléta son petit ami.
Enfin décidé, il s’installèrent dans la maison la plus proche et Kaoru fit un feu pour que Die dépose Toshiya, toujours inconscient, près de celui-ci. Kyo ne s’inquiétait pas outre mesure, à chaque fois qu'ils arrivaient quelque part, il se passait quelque chose, cet endroit n’y ferait pas exception, il le sentait. La nuit était tombée et les quatre hommes s’installèrent comme ils purent pour veiller leur ami. Die prit le premier tour, vite rejoint par Shinya qui n’avait pas vraiment besoin de dormir de toute façon et les heures passèrent. Finalement Kaoru prit la relève, mais quand il commença à s’assoupir une main toucha son épaule. C'était un Kyo ensommeillé qui c'était réveillé en sursaut après un cauchemar et le blond s’installa de lui-même sur le sol, la tête sur les genoux de son ami, qui par réflexe, se mit à lui caresser doucement les cheveux. Le blond se mit à fredonner un air triste, une mélodie, qu'il avait entendu dans son rêve. Il y avait vu un Toshiya en compagnie d’une belle jeune femme. Pas réellement une japonaise sûrement une métisse, mais elle chantait divinement bien, d’une voix douce et tendre, toute menue dans sa robe parme. Ils semblaient heureux ensemble, mais l’instant d’après il avait vu un Toshiya seul en compagnie de bouteille de sake et pleurant doucement.
Il raconta son rêve à Kaoru qui le regarda surpris. Le blond était sûrement entré dans le rêve de Toshiya, qui par son don pouvait voir le passé. Et plus les heures passées, plus le prêtre s’inquiétait de la santé de l’homme d’arme. Celui-ci n’avait jamais étais un gros dormeur et la cela faisait un moment qu'il n’avait pas bougé. Il n’aurait pas écouté Kyo un peu avant il aurait pensé que le brun était mort. Et pourtant... Pourtant celui ci avait la même expression que quand il était entré dans le passé de Rei. On pouvait donc penser que Kyo était entré dans le passé de leur ami. Plus il y réfléchissait, plus cela lui semblait probable, après tout le blond ne connaissait pas lui-même la porté de son don et s’ils étaient tous les cinq réunis c'était bien qu'ils étaient liés entre eux. En d’autre lieu et d’autres temps il en aurait ri mais là ça ne lui semblait plus si risible. Depuis le début, ils étaient en accord parfaits quand l’un avait des lacunes, l’autre les renforçait, tous ça n’était pas du au simple hasard, il en était certain. Au petit matin, Shinya trouva les deux hommes endormis Kyo blotti dans les bras de Kaoru, il sourit à la vision puis se décida à les réveiller pour voir Kaoru embrasser le nez d’un Kyo rougissant. Un éclat de rire retenti, c'était Die qui avait lui aussi assisté à la scène.
- Vous ne trouvez pas ça anormal que Tochi dorme encore ? Continua-t-il plus sérieux.
- En plus il est froid comme la mort, alors qu'il est près du feu. Dit Kyo en touchant le visage du dormeur.
- J’y ai pensé cette nuit. Toshiya semble connaître cette ville. Se pourrait-il qu'il se soit fait prendre par ses propres sentiments... Dit Shinya.
- Et que son don est pris le dessus. Compléta aussitôt Kaoru.
- Ca serait donc ça que j'ai vu en rêve ? S’étonna le petit blond.
- Je le pense.
- Ca voudrait donc dire que tu peux entrer dans ses rêves. Dit pensivement l’homme aux cheveux de feu. « Tu penses que tu pourrais nous y emmener aussi ? Si on ne fait rien, je vais commencer à m’ennuyer. »
- On voit l’homme d’action. Sourit quelqu’un.
- Shinya ! S’écria Die. « Tu me connais pourtant. »
- Bon assez rigolé. Tempêta Kyo. « Que tout le monde se tienne la main. Je ne sais pas comment j'ai fait pour y entrer, mais je peux réessayer. J’y suis allé une fois, alors pourquoi pas deux. »
Fermant les yeux il se concentra sur Toshiya, revisionnant son premier rêve, et il se sentit peu à peu entraîné par le sommeil. Secouant la tête pour se reprendre, il n’y arriva qu'un instant pourtant ce n’été pas le moment de sombrer dans le sommeil, mais il préféra suivre son instinct qui lui soufflait de ce laisser porté... Il se réveilla dans les bras de Kaoru, pour la deuxième fois de la journée, qui constata ironique que le sommeil chez Kyo devait être sa nature profonde. Le blond grogna un instant avant de regarder autour de lui. Quelle était cette ville étrange ? De grandes maisons avec plus de trente étages, des enseignes qui émettaient de la lumière et des chars en acier partout. Les gens portaient même des vêtements étranges, et très cour constata-t-il en suivant une jeune femme du regard. Kaoru quand à lui était surtout intrigué par ce magasin qui possédait des instruments étranges, il entendit le vendeur parler de guitare et de basse quand il aperçu une silhouette connue, celle de Toshiya. S’avançant droit devant lui il se rendit compte que le brun ne le voyait pas... En fait personne ne semblait les voir. Prenant le bras de Kyo, il se décida à suivre le brun qui partait soudain.
Ils le virent entrer dans une autre boutique, celle ci était plus reconnaissable avec toutes les armes qui y étaient exposé et c'est dans ce lieu qu'ils retrouvèrent Die et Shinya, eux aussi un peu perdu par ce lieu. Ils continuèrent leur filature ensemble et arrivèrent bien vite dans un grand immeuble, où Toshiya s’engouffra. En tout cas une chose était sur, Kyo avait réussi l’exploit de les projeter dans le passé... Ou peut être le futur... Celui de l’homme d’arme. Mais si même Toshiya ne les voyait pas, qu’allaient-ils faire ? Partant du principe qu'ils l’avaient suivi jusque là, ils se décidèrent à aller jusqu’au bout, et pénétrèrent dans une demeure des plus original. Tout y était étrange, rien que le bloc qui semblait détenir des centaines de famille... A croire que le brun vivait à une autre époque et c'est là qu'ils le virent. Une jeune femme alitée, elle ne devait pas être bien vieille, dans les vingt cinq ans sûrement et elle avait l’air mal en point même si son sourire était rayonnant en voyant Toshiya, qui l’embrassa doucement. Mais il y avait un problème quelque part, si ce Tochi était le vrai, alors qui était l’autre homme d’arme qui était endormi sur une chaise à côté du lit ? Prenant son courage à deux mains, Kyo secoua l’épaule du dormeur, qui se réveilla instantanément, une expression de surprise sur le visage en le voyant.
- Kyo ?
- Le seul et l’unique... Enfin je crois. Rajouta-t-il pour lui-même, lui aussi un peu dérouté par la situation actuelle.
- Nous sommes dans ton passé ?
- Haï. Je suppose que Kyo a encore fait des miracles ? Rit le brun.
- Nous nous sommes retrouvés dans une boutique de musique et Die et Shinya dans une boutique d’arme.
- Ce sont deux lieux que je fréquente souvent. Avec mon don, j’apparaîs dans les lieux de prédilection de la personne, vous avez juste suivi le protocole. Ici vous êtes chez moi et la jeune personne ici présente, est ma femme, Roni.
- Comment t’es-tu retrouvé dans cet endroit ?
- Après avoir couru dans la ville, c'était la ville natale de Roni, là où je l’ai rencontré pour la première fois, j'ai vu un homme. Il m’a dit être un exorciste et qu'il possédait l’âme de ma femme et que bientôt il aurait aussi la mienne... Et d’un seul coup, je suis tombé inconscient et vous venez de me réveiller.
- Mais où sommes-nous Toshiya ? Demanda Shinya.
- La question serait plutôt à quelle époque. Nous sommes au vingtième siècle.
- Nani ? Sursauta le blond de la bande. « Alors c'est bien ça, tu ères dans les siècles à la recherche de ton époque, je me rappelle ce que tu m’avais dit... Ce voyage-ci sera moins long que le mien propre... »
- Haï.
L’image derrière eux changea soudain, l’appartement à présent était vide, les meubles détruits en amas sur le sol, seul une table avait résisté au séisme, elle était jonchée de bouteilles d’alcool vides, pour certaine allongé et devant tout ça, se trouvait Toshiya. Les cernes sous les yeux et un médicament à la main. Il se leva brusquement, la chaise tombant avec fracas et il alla ouvrir la fenêtre. Montant sur le rebord, il sauta. Kyo poussa un cri, mais aucun ne fit un geste. « C'était la première fois que j’utilisais mon don de la sorte. » Dit alors l’homme d’arme. L’image changea encore, retrouvant la même jeune femme et Tochi qui rentrait en trombe dans la chambre. Il donna le médicament à sa femme et soudain se mit à pleurer dans ses bras. Quelques heures plus passèrent quand une lumière rouge scintilla et Kyo cette fois se figea en voyant l’apparition. Un homme de haute stature, une longue chevelure noir derrière lui et des yeux couleur de feu. Son expression était sévère et une voix de baryton retenti dans l’espace de la chambre. Le Toshiya du passé se retourna et le regarda droit dans les yeux, sur de lui. Ils n’entendirent pas les paroles de l’homme, mais ils frissonnèrent sous son regard de braise, surtout quand ils eurent l’impression qu'il les regardait, eux. Puis soudain tout disparu, et il se retrouvèrent dans la chaumière, qu'ils avaient utilisé pour la nuit.
- Kyo, tu connais cet homme ? Demanda alors Toshiya.
- C'est l’ange de la mort, c'est lui qui m’a demandé de vous retrouver.
- Toshiya, explique-nous ! S’emporta Kaoru.
- Il y a de cela cinq siècles... Ou plutôt cinq siècles dans le futur. Je suis tombé fol amoureu de Roni, mais cette dernière était porteuse d’un mal incurable. Elle est morte dans mes bras, et, fou de douleur, je me suis mis à tout détruire, moi y compris. Cinq ans après la mort de Roni, la médecine a trouvé un antidote à son mal. Ma fureur était-elle que pour la première fois j'ai voulu utiliser mon don à mon profit personnel. Je suis retourné en arrière, et j'ai changé le passé. Et puis cet homme est intervenu, me disant que je n’étais pas celui qui avait droit sur la vie et surtout pas sur la mort. Et il m’a banni, me disant que peut être au travers des siècles je pourrais trouver l’oublie, mais qu’avant ça, jamais je ne pourrais retrouver mon époque. Et pour la seconde fois Roni est morte, car il prenait l’âme qui lui était du. Dit-il les larmes aux yeux. « Errant dans une époque inconnue, je t’ai croisé Kyo. Tu avais l’air tellement confiant en la vie... Que je me suis dit que peut être... J’apprendrais pourquoi moi j'étais ainsi. »
- Tu n’as rien compris Toshiya. J’aime la vie car j'ai côtoyé la mort de trop près. J'ai été comme toi il y a longtemps, j'ai vu toute ma famille périr et comme toi, j'ai vu l’ange de la mort, parce que ce n’était pas mon heure. Je ne te parle pas du fait que tu dois tout oublier. J'ai appris à comprendre la destinée, c'est une chose que de simple humain ne sont pas en droit de changer. Ce que tu dois oublier, ce n’est pas Roni, ni ton amour pour elle. Mais c'est cette haine que tu dois bannir de ton âme, car elle ne te fait que rester en léthargie et tant qu'elle sera en toi, tu ne pourras l’oublier.
- Je...
- Ca ne viendra pas du jour au lendemain Tochi... Mais un jour bien plus proche que tu ne le crois, tu apprendras à vivre sereinement avec tes souvenirs.
Tochi se figea, regardant Kyo. Le blond avait compris que s’il voulait retrouver son époque, c'était pour, qu'encore une fois, il sauve sa femme. Il avait haï la vie, et quand il avait vu l’ange de la mort, cette haine de la vie s'était reportée sur celle de la mort. Mais à présent, ne devait-il pas oublier sa fureur et rendre grâce au ciel de lui avoir permis d’aimer une femme merveilleuse. Sa vie avait changé avec la perte de Roni, mais au lieu de se perdre dans ses craintes, il aurait du vivre pour que l’âme de Roni soit sereine où qu'elle soit, il devait vivre pour elle car elle faisait parti intégrante de lui. Le blond avait vécu les même souffrances, et il avait surmonté ça avec tact et Toshiya était fière de faire parti de ses proches. Il avait eu raison, elle le suivait dans sa quête il avait beaucoup appris, et peut être qu'un jour il pourrait le remercier à sa juste valeur. Il pouvait déjà commencer en écoutant ce qu'il lui disait et faire l’effort de suivre ses conseils. Il devait apprendre à vivre pour lui-même, à présent sa femme ne souffrait plus, il le sentait, son âme le recouvrait de douceur et elle était enfin heureuse. Ses fureurs d’antan semblaient s’évanouir peu à peu et il souria.
- Je... Kyo, thank you.


**********

Toshiya avait comprit. Il était le quatrième, mais peut être pas le dernier après tout. Ils avaient tous les cinq compris beaucoup de chose sur les autres et sur eux-mêmes. Leurs dons faisaient parti d’eux, et leur point faible, mais aussi leurs forces. L’homme d’arme avait appris le bien que pouvait faire son pouvoir, en un sens il avait sauvé la sœur de Kaoru en comprenant ses peurs. Et même si sauvé, ne voulait pas forcement dire rendre la vie, il en avait saisi la nuance, on ne peu pas sauver les autres si auparavant on ne se sauve pas soit même. Le brun en avait pris conscience et c'était bien ainsi, et à présent il devait apprendre à vivre avec cette nouvelle vision de lui même. Et il savait que l’âme tendre de sa femme allait l’aider dans son nouveau but, en voyant son être le plus précieux périr, il avait pris peur... Peur de la vie... Mais à présent il n’avait plus peur de la mort, car elle faisait parti du cycle même de la vie... Ce cycle dont lui-même faisait parti intégrante. En sauvant son âme, il sauvait aussi celle de Roni.

*********

- Je propose un truc... Si on allait tuer du monstre ?
- Comment ? Demanda Shinya à son amant.
- C'est bien à cause de cet exorciste que Tochi a failli y rester non ?
- Je ne suis pas tout à fait d’accord avec Die... Mais il est vrai qu'un village disparaissant tout entier me parait fort peu probable... Si les villageois avaient fuit, certains plus téméraires seraient restés, je pense. Dit Kaoru.
Un rire sardonique retenti alors au dehors et ils se précipitèrent à l’extérieur.
- Je suis là pour exorciser vos passés très chers... Même si j'ai raté mon but avec votre ami, il me reste encore vous quatre. Sourit un homme cynique.
- Manque de bol, on a déjà exorcisé les notre. Répondit Die de façon dramatique.
- Il en reste encore un... Et vous ne savez pas à quel point son âme est alléchante... Je sens son pouvoir depuis longtemps... Et j’attends ce moment avec impatience.
Kyo se prit soudain la tête entre les mains et tomba à genoux, poussant un cri d’effroi. Kaoru se précipita vers son ami et fusilla du regard l’homme. Mais qui était-il ? Il avait les même sortes d’habits qu’il avait aperçu dans le futur, avec d’étranges tatouages, des visages informes qui semblaient crier de douleur. Enlevant son trench caot noir, ils constatèrent que tout son corps portait ses visages déformés par un mal étrange, comme prisonnier de cet homme et sur un « Regardez » angoissé du roux, ils virent apparaître le visage du blond peu à peu, les regardant avec détresse. Toshiya se retourna vers le corps du blond dans les bras du prêtre et recula d’horreur, son visage était vide et ses yeux vitreux. Il compris soudain que son âme avait quitté son corps. Ce monstre n’avait pas pu faire ça à Kyo, lui qui l’avait sauvé de ce même dessein, Kyo si doux et patient, toujours là pour aider les autres. Die se mit à courir vers l’homme, furieux, les poings en avant prêt à le tuer de ses mains, se prenant un coup, l’homme rit, complètement satisfait du tour que prenaient les choses, car les quatre hommes ne savaient pas tous.
- Votre regard à tous est si haineux... J’adore ça... Mais savez-vous que si vous me tuez, vous le tuerez aussi ? Dit-il énigmatique. « Toutes les âmes en moi repartiront vers les cieux, la sienne aussi... Elle n’aura jamais la force elle-même de revenir dans son enveloppe charnelle. »
- Non. S’écria Toshiya.
- Tue-le. Dit alors calmement Kaoru.
- Mais si je fais ça...
- Tue-le, qu'on en finisse une bonne fois pour toute. As-tu oublié ce que t’a dis Kyo ? Si sa destinée est de mourir ici et maintenant, alors il mourra en paix.
- Je n’ai aucun droit sur la vie et la mort. Murmura alors l’homme d’arme. Le répétant comme une litanie, comme pour se donner la force de le faire.
- C'est ton combat Tochi. Lui cria Die au loin.
- Aie confiance dans le futur. Enchaîna le vampire. « Die attrape-le »Termina-t-il par la pensée.
Lançant une petite fiole, il montra les dents. Une fumée s’échappa des débris aux pieds de l’exorciste et il se figea un instant, surpris... Juste assez pour permettre à Die de le coincer. Toshiya s’approcha alors lentement sortant son arme et souri de façon presque sadique, il savait ce qui lui restait à faire, il savait comment il pouvait remercier le blond. Il avait enfin tout compris et il n’avait plus peur, il était enfin serein et confiant même dans son fort intérieur. Plus il avançait, plus il voyait le regard de l’homme s’agrandir de terreur et il en était presque satisfait, en un sens il prenait sa revanche sur la mort, finalement il s’arrêta devant l’homme et posa son arme entre ses yeux. Encore une fois, il sourit sur un « Sayônara » et appuya sur la détente. L’homme s’affaissa sur Die qui le lâcha, il était mort sur le cou. Peu à peu, les visages s’échappèrent de son corps dans un cri de joie, la douleur se transforma en sourire radieux et devinrent de petites boules de lumière flottant au-dessus du corps sans vie de leur tortionnaire, mais elles ne semblaient pas vouloir partir, comme si elles attendaient encore quelque chose d’important.
Mystérieusement le corps de Kyo, pourtant dépourvu d’âme, se leva doucement, et s’approcha des âmes qui semblaient scintiller d’impatience à son approche. Comme si c'était lui qu'elle attendaient depuis si longtemps enfermées dans ce corps. Ses quatre amis le suivirent, constatant que ses yeux normalement noir avait prit la teinte bleu de ses sphères guérisseuses, un joli bleu-vert, qui transparaissait de bonté et de douceur. Une de ses mains se leva, touchant une âme, qui se volatilisa, puis une autre, et fit de même pour toutes, elles vinrent peu à peu entourer le blond, venant se frotter à lui avant de disparaître. Le sourire du blond se fit de plus en plus radieux au fur et à mesure de l’expérience, et enfin, une seule âme resta devant lui. La sphère délicate semblait jaugé les yeux bleux de Kyo, puis ce dernier tendit les mains en avant L’âme se précipita presque entre ses bras, et le blond l’entoura gracieusement. Ils semblaient se parler tous les deux, se raconter leur histoire, les quatres hommes étaient émerveillés par ce lien si fort qu'ils sentaient entre eux, ils ne voyaient pas l’étrange de la situation, seul comptait ce moment de partage entre un corps et son âme. Finalement la sphère disparue en lui, et ses yeux reprirent leurs couleurs initiales avant que Kyo ne se retourne vers eux, son sourire radieux toujours sur lui, presque permanent.
- Vous savez quoi les mecs ? J'ai fait un rêve merveilleux... J’étais avec ma mère et mes sœurs, c'était comme avant...
- Ne me fait plus jamais ça. S’écria Kaoru en le prenant dans ses bras, son visage enfoui dans ses cheveux.
Toshiya posa sa main sur l’épaule du blond, tendit que Shinya et Die les regardaient serré l’un contre l’autre... Et puis un remerciement retenti soudain dans le vent, puis d’autre s’enchaînèrent, les uns après les autres. Ils se retournèrent pour voir des corps translucides leur sourire et Kyo explosa de rire, un rire joyeux et plein de vie, Toshiya enchaîna, puis Die, tandis que le roux et le prêtre, eux, souriaient avec tendresse. Les corps disparurent peu à peu, puis les maisons aussi. Ils se rendirent soudain compte qu'ils se trouvaient dans une ville réellement fantôme et que son âme, elle aussi, rejoignait les cieux avec joie. Tochi vit alors le dernier corps le regarder avec tendresse. C'était l’âme de sa femme qui disparaissait lentement en chantant son éternelle chanson, celle que son mari avait écrit pour elle, et aussi ce qui lui avait toujours mis du baume au cœur, grâce à ça, il sut qu'il pouvait le faire, que toute sa fureur avait disparu pour un sourire enjôleur et pur, celui qu'elle ne dédiait qu'à lui seul.
- Arigatô to Sayônara... Roni Chan...

Leur route ne s’arrêtait pas là. Ils traçaient peu à peu leur chemin, unis à présent par un lien bien plus précieux que l’amitié. Ils se connaissaient, se comprenaient et s’appréciaient à leur juste valeur. Kaoru regarda Kyo chanter, Toshiya l’accompagnant de son harmonica, c'était l’air de Roni, mais chanté avec fougue et joie. La mélodie n’était plus triste et solitaire à présent, et seul Kyo pouvait le comprendre, les deux hommes ayant traversé les même épreuves. Mais Kyo était encore un mystère et plus ils avançaient, plus il se découvrait lui-même. Est-ce que c'était sa mission ? Les sauver d’eux-mêmes comme il s'était sauvé, seul, pour se redécouvrir enfin... Le prêtre n’avait aucun doute, le moment où tous s’éclaircirait allé bientôt arriver, et peut être qu'enfin il comprendrait pourquoi en un regard, le blond lui avait donné l’envie de le suivre, le protégeant de sa vie... De leur vie à tous les quatre... Leur destinée à tous les cinq étaient lié, elle leur était commune pour leur bien à chacun.
Pour le moment certaines choses prenaient leur sens. Kyo avait pu rentrer dans le rêve de Toshiya parce qu’il connaissait la douleur de l’homme d’arme, pour l’avoir lui-même vécu et survécu par lui-même. Et le prêtre savait qu'il avait fait exprès avec l’exorciste de se faire prendre, il l’avait senti quand il l’avait prit dans ses bras, il lui en voulait un peu pour ça, parce qu’il avait pris de gros risque pour que Toshiya prenne conscience que c'était son combat. Mais son cœur avait fait un bon quand il avait serré ce corps sans vie... C'était presque dérangeant. Kyo était la joie même et le sentir vide de cela lui avait fait peur et lui avait fait prendre conscience qu'il voulait le protéger coûte que coûte, il voulait le voir heureux, à rire et à chanter tous les jours que Dieu fait. Pour cela il renonçait à sa prêtrise, mais pour lui ce n’était pas un rejet de ce qu'il était, il avait juste enfin trouver un être qu'il voulait protéger plus que son seigneur. N’était-ce pas pour cela non plus qu'il l’avait suivit dans ce voyage périlleux, parce que dès la première minute, quand son regard avait croisé le sien, il avait su. C'était lui et personne d’autre, au diable qu'il soit un homme, au diable son coté enfantin, il était juste Kyo et c'était le plus important à ses yeux.

A suivre...

Et voila... Ryokôsha 4 se termine enfin grâce au retour de mon calepin à fic que je viens de recevoir par la tite poste pas très très compatissante à mon malheur puisqu’elle aura mit au final 16jours (k'so c'était long) pour me l’apporter jusqu’à ma chère boite aux lettres... Sur ce quatrième chapitre viendra s’ajouter un cinquième, mais je me suis dit qu'un peu de repos serait le bienvenu pour nos chers héros et donc un petit interlude est en préparation^^ mais pour le moment j’espère que ce chapitre vous a plu, l’apothéose arrive bientôt... Préparez-vous...

[interlude]