Titre : Ryokôsha 3
Auteur : karya
mail : karya_jap@msn.com
Pairing : Bah on a toujours le ShinyaXDie normal ils viennent de commencé^^ et puis on verra peut être d’autre chose... Qui sais !
Rating : Encore et toujours... pluridimensionnelle...
Commentaire : Chapitre un peu plus long que prévu, mais avec de belle surprise à l’intérieur^^ Qui sera le prochain ennemi ? Qui le combattra ? Die et Shinya formeront-ils un couple à part entière ? Vous le serez en lisant ce chapitre 3 lol
Ryokôsha
ryokô 3
ryokô 3
- Brrr il fait froid dans ce coin.
- T’as le nez tout rouge s’pèce d’hérisson. Rigola Toshiya
- Et toi alors ? Girafe congelée...
- Je t’en mettrais du congelé moi. Viens voir si mon arme est congelée aussi...
- Iyaaa !!!
- Le prochain qui parle c'est moi qui le tue. Maugréa Kaoru
- Diiie !!! Shinyaaa !!! Kaoru nous en veuuux !!! Au secours !!! S’écrièrent les deux furies en même temps.
C'est vrai qu'il faisait vraiment très froid dans cette région du Nord, les montagnes s’étendaient à perte de vu et Kyo grinçait presque en marchant dans la neige. Die aidait Shinya peu enclin à marcher dans ce nuage blanc avec des bottines et une robe et il décida de se mettre en pantalon. N’ayant pas ça dans sa garde robe, il du emprunter un jean trop large pour lui, à Die, et se retrouva bien vite très énervé par les commentaires peu obligeant d’un homme d’arme hilare. Die fit taire tout le monde quand le bruit des feuillages devinrent étrange. Comme si quelqu’un chantait... Mais le son devient bien vite strident, accompagnant une bourrasque plus forte que les autres, tellement forte que Kaoru rattrapa un Kyo qui commençait sérieusement à décoller du sol... Puis tout s’arrêta et au loin une forme se profila. Une petite fille de dix ans apparus alors.
- OniiSan ?
- Rei ? Que fais-tu là ? Où est okaaSan ?
Ses quatre compagnons se retournèrent vers lui. D’abord une voix bizarre, puis une petite fille, puis un Kaoru ayant une petite sœur... C'était un monde parallèle ici ou quoi ? Se demanda le petit blond. La petite fille avait les même cheveux d’ébènes, le même regard impénétrable, la seule différence tenait sur son teint trop pâle et sur ses deux petites couettes entourant son visage, et elle semblait si froide envers son frère. Mais finalement elle se précipita dans ses bras et se mit à pleurer doucement en murmurant son prénom. Kyo s’approcha de l’étrange duo qu'ils formaient tous les deux et posa sa main sur la tête de la petite fille qui s’endormit aussitôt. Ne s’étonnant plus de rien à propos de Kyo, il se mit à marcher sur un « Venez. » et tout le monde le suivit en silence pour arriver bien vite devant une petite maison isolée des autres, autour d’un lac gelé.
La porte s’ouvrit alors sur une jeune femme, le coté droit de son visage était défiguré par une étrange brûlure. Prenant l’enfant dans ses bras, elle les laissa entrer en silence et alla coucher sa fille pendant que la petite troupe se répartissait autour de la table centrale. Le prêtre disparu alors bien vite. Revenant quelques minutes plus tard, les bras chargés de bois mort, il alluma un feu avec expérience et revint s’attabler auprès de ses amis qui le regardaient tous, troublés.
- Vous venez de voir ma famille, Rei, ma demi-sœur et ma mère. Dit-il fataliste.
- Mais Kaoru, tu n’en avais jamais parlé. Commença Kyo.
- Il y a cinq ans que je ne les ai pas vu. OkaaSan est muette de naissance...
La jeune femme revint alors et leur servi du thé bien chaud en souriant gentiment. Elle regarda un long moment Kaoru comme si elle essayait de retrouver la dernière image qu'elle avait gardé de lui, puis se plaça derrière lui et passa ses bras autour de son cou, posant sa tête sur son épaule. Puis sans vraiment prévenir, elle se releva d’un coup et commença à gesticuler des bras de façon frénétique. Le prêtre hocha plusieurs fois la tête, il semblait connaître ce langage par cœur, puis il se souleva d’un geste brut de sa chaise et couru presque jusqu’à la chambre de sa sœur, vite suivit par sa mère à demi paniquée par ce comportement imprévu. De loin Kyo aperçu son ami soulever les couvertures de sa sœur et serrer les poings de rage. Il ne fallait pas être devin pour sentir la concentration d’énervement et de dégoût qu'il y avait en lui à ce moment là.
- Je suis le seul à avoir rien compris là ? Demanda Die en chuchotant.
- Je ne connais pas assez la langue des signes pour avoir tout compris. Lui répondit Shinya de la même manière.
- Depuis quelques temps des choses étranges se passent au village. Dit alors Kyo. « Plusieurs jeunes filles ont disparu mystérieusement en allant faire du patin à glace. Personne ne les a jamais revu depuis ce moment là. Toutes à part Rei. On l’a retrouvé inconsciente sur le bord du lac et quand elle s’est réveillée, elle s’est mise à délirer. Apparemment elle disait qu'elle n’était pas assez « mûre » pour lui plaire... Personne n’a jamais comprit ses propos. Croyant sa fille possédée, le père de Rei a... fait des choses qu'il n'aurait pas du faire... » Termina-t-il gêné.
- Et tu sais quoi ?
- Ce n’est pas à moi de raconter ça. Si Kaoru veut en parler, il le fera de lui-même.
- On devrait les laisser un peu seuls. Allons faire notre petite enquête. Proposa Toshiya en se levant.
- T’as le nez tout rouge s’pèce d’hérisson. Rigola Toshiya
- Et toi alors ? Girafe congelée...
- Je t’en mettrais du congelé moi. Viens voir si mon arme est congelée aussi...
- Iyaaa !!!
- Le prochain qui parle c'est moi qui le tue. Maugréa Kaoru
- Diiie !!! Shinyaaa !!! Kaoru nous en veuuux !!! Au secours !!! S’écrièrent les deux furies en même temps.
C'est vrai qu'il faisait vraiment très froid dans cette région du Nord, les montagnes s’étendaient à perte de vu et Kyo grinçait presque en marchant dans la neige. Die aidait Shinya peu enclin à marcher dans ce nuage blanc avec des bottines et une robe et il décida de se mettre en pantalon. N’ayant pas ça dans sa garde robe, il du emprunter un jean trop large pour lui, à Die, et se retrouva bien vite très énervé par les commentaires peu obligeant d’un homme d’arme hilare. Die fit taire tout le monde quand le bruit des feuillages devinrent étrange. Comme si quelqu’un chantait... Mais le son devient bien vite strident, accompagnant une bourrasque plus forte que les autres, tellement forte que Kaoru rattrapa un Kyo qui commençait sérieusement à décoller du sol... Puis tout s’arrêta et au loin une forme se profila. Une petite fille de dix ans apparus alors.
- OniiSan ?
- Rei ? Que fais-tu là ? Où est okaaSan ?
Ses quatre compagnons se retournèrent vers lui. D’abord une voix bizarre, puis une petite fille, puis un Kaoru ayant une petite sœur... C'était un monde parallèle ici ou quoi ? Se demanda le petit blond. La petite fille avait les même cheveux d’ébènes, le même regard impénétrable, la seule différence tenait sur son teint trop pâle et sur ses deux petites couettes entourant son visage, et elle semblait si froide envers son frère. Mais finalement elle se précipita dans ses bras et se mit à pleurer doucement en murmurant son prénom. Kyo s’approcha de l’étrange duo qu'ils formaient tous les deux et posa sa main sur la tête de la petite fille qui s’endormit aussitôt. Ne s’étonnant plus de rien à propos de Kyo, il se mit à marcher sur un « Venez. » et tout le monde le suivit en silence pour arriver bien vite devant une petite maison isolée des autres, autour d’un lac gelé.
La porte s’ouvrit alors sur une jeune femme, le coté droit de son visage était défiguré par une étrange brûlure. Prenant l’enfant dans ses bras, elle les laissa entrer en silence et alla coucher sa fille pendant que la petite troupe se répartissait autour de la table centrale. Le prêtre disparu alors bien vite. Revenant quelques minutes plus tard, les bras chargés de bois mort, il alluma un feu avec expérience et revint s’attabler auprès de ses amis qui le regardaient tous, troublés.
- Vous venez de voir ma famille, Rei, ma demi-sœur et ma mère. Dit-il fataliste.
- Mais Kaoru, tu n’en avais jamais parlé. Commença Kyo.
- Il y a cinq ans que je ne les ai pas vu. OkaaSan est muette de naissance...
La jeune femme revint alors et leur servi du thé bien chaud en souriant gentiment. Elle regarda un long moment Kaoru comme si elle essayait de retrouver la dernière image qu'elle avait gardé de lui, puis se plaça derrière lui et passa ses bras autour de son cou, posant sa tête sur son épaule. Puis sans vraiment prévenir, elle se releva d’un coup et commença à gesticuler des bras de façon frénétique. Le prêtre hocha plusieurs fois la tête, il semblait connaître ce langage par cœur, puis il se souleva d’un geste brut de sa chaise et couru presque jusqu’à la chambre de sa sœur, vite suivit par sa mère à demi paniquée par ce comportement imprévu. De loin Kyo aperçu son ami soulever les couvertures de sa sœur et serrer les poings de rage. Il ne fallait pas être devin pour sentir la concentration d’énervement et de dégoût qu'il y avait en lui à ce moment là.
- Je suis le seul à avoir rien compris là ? Demanda Die en chuchotant.
- Je ne connais pas assez la langue des signes pour avoir tout compris. Lui répondit Shinya de la même manière.
- Depuis quelques temps des choses étranges se passent au village. Dit alors Kyo. « Plusieurs jeunes filles ont disparu mystérieusement en allant faire du patin à glace. Personne ne les a jamais revu depuis ce moment là. Toutes à part Rei. On l’a retrouvé inconsciente sur le bord du lac et quand elle s’est réveillée, elle s’est mise à délirer. Apparemment elle disait qu'elle n’était pas assez « mûre » pour lui plaire... Personne n’a jamais comprit ses propos. Croyant sa fille possédée, le père de Rei a... fait des choses qu'il n'aurait pas du faire... » Termina-t-il gêné.
- Et tu sais quoi ?
- Ce n’est pas à moi de raconter ça. Si Kaoru veut en parler, il le fera de lui-même.
- On devrait les laisser un peu seuls. Allons faire notre petite enquête. Proposa Toshiya en se levant.
D’un
commun accord, le reste du groupe se leva et ils sortirent tous
silencieusement de la petite maison, retrouvant la froideur de la rue.
Se dirigeant vers le reste des habitations, ils se séparèrent en deux
groupes. Die et Shinya s’installèrent à un bar à ramen et Tochi et Kyo
continuèrent leur chemin vers un groupe d’enfant peu apeuré par le
sourire gamin de Kyo. Celui-ci commença à jouer avec eux, tandis que
Toshiya s’adossait à un arbre, allumant une cigarette pour se
réchauffer. Un vieil homme s’approcha de lui, regardant un long moment
les enfants et le blond, puis alluma à son tour sa pipe d’un air
songeur, il avança de quelques pas, évitant une boule de neige projetée
par Kyo durant la bataille de neige, qu'ils avaient tout engagé en
éclatant d’un rire mutuel et cristallin. Le guérisseur semblait
vraiment être dans son élément, comme s’il rattrapait une enfance qu'il
n’avait pas eu... Et d’ailleurs il perdit rapidement la bataille, mais
pas la guerre et recommença à tirer sur les opposants qui riaient aux
éclats eux aussi.
- Ils ont l’air de bien s’amuser. Votre ami est doué avec les enfants.
- C'est parce que c'est un enfant lui-même.
- Kaoru est donc revenu... C'est bien... Après ce qui c'était passé c'est le mieux qu'il aurait pu faire et je sais que c'est dur pour lui. S’assombrit le vieil homme. « Je suppose que comme vos deux amis, vous furetez pour glaner des informations... Des choses étranges émanent de vous, mais je vous sens pacifique au village... Vous devriez vous rendre à la grotte du nord, c'est de la que tout ce passe. »
- Mais qui êtes-vous ?
- Ici on m’appelle juste Niikura. Je suis l’oncle de Kaoru... Les nouvelles vont vite dans les petits villages, faite attention à ce que l’on vous dit.
Sifflant Kyo, qui s’excusa aussitôt auprès des enfants pour son départ précipité, ils rejoignirent bien vite les deux autres pour rassembler toutes leurs informations, qui se rejoignirent toutes à la grotte du nord. La nuit était encore loin et ils se décidèrent à y aller pour une première inspection. L’atmosphère autour de la grotte était pesante, le souffle du vent se répercutait sur les murs et une étrange barrière invisible ne les laissait par pas pénétrer la grotte, qui semblait être le repère du mal en question. De l’eau s’écoulait paisiblement de l’entrée, ruisselante et minime, mais par ce temps c'était incroyable de voir de l’eau non gelée. Shinya plongea sa main dedans et l’y laissa un instant avant de la ressortir et de lâcher un « elle est chaude » d’une voix étrange. C'est crocs étaient sortis d’eux-mêmes et il s’approcha de Die doucement, sans pour autant le toucher et son calice ressenti tout de suite la peur du vampire. Une peur sourde et intense, tel, que le grand homme aux cheveux de feu frissonna. Une image se forma à son esprit, une jeune femme étouffant sous un jet d'eau glaciale... C'était ce que ressentait Shinya... Kaoru accouru alors.
- Kyo, j'ai besoin de toi... C'est Rei.
La petite troupe se retrouva bien vite dans la petite maison et le blond fouilla dans sa poche. Réclamant de l’eau, il y mélangea quelques herbes et se dirigea vers la petite fille ruisselante de sueur et avec une forte fièvre. Péniblement il lui fit boire la potion, qu'elle recracha de moitié et rassura son frère, avec ce qu'elle avait bu, la fièvre allait tomber d’ici peu. Il donna la même information à sa mère paniquée en langue des signes et elle le remercia de la même façon accompagnée d’un sourire de remerciement. Restant auprès de sa fille, elle laissa les cinq hommes s’attabler tranquillement. Ils se regardèrent tous, un long moment. La mère de Kaoru leurs avait préparé une soupe brûlante et ils mangèrent en silence avant que l’homme d’arme n’engage la conversation, suivit de très près par la jeune mère du prêtre qui n’en perdait pas une goutte tout en réfléchissant intensément pour bien comprendre tout ce dont, ils parlaient, elle avait plus l’habitude de voir le langage des signes que d’entendre des personnes parler avec leur voix, certains mots lui étaient même inconnus.
- Nous savons tous que nous avons des capacités paranormales. Je pense que c'est pour ça que Kyo nous a tous rassemblés. Die a sa force, Shinya est un vampire, Kyo guéri de façon spectaculaire... Pour ce qui est de Kaoru je ne sais pas trop, mais moi-même je possède une capacité, je peux voyager dans le temps.
- Je comprends mieux à présent quand un jour Shinya m’avait dit que tu voyageais, alors que je te voyais dormir, tu le fais quand tu dors n’est-ce pas ? Dit Die.
- Haï. Et c'est là que je sers enfin à quelque chose et que je vais savoir si je suis rouillé ou non... Cette nuit je voudrai voyager dans le passé de Rei. Au moment où elle patinait avec ses amies. Elle ne ressentira rien, je vous l’assure à tous les deux. Termina-t-il en regardant le prêtre et sa mère.
Cette dernière fit quelques signes et Kaoru pris la parole.
- Nous sommes tous les deux d’accord. J'ai confiance en tes capacités Toshiya.
Un long silence s’installa et la mère de Kaoru en profita pour aller voir sa fille.
- Ma mère s'est remariée, il y a onze ans. De ce mariage est né Rei. Mais mon beau-père était du genre autoritaire et violent. Entama Kaoru soudain. « Il y a de cela cinq ans, j'ai fui cette autorité, mon beau-père me battait, et je me disais que tant que c'était moi, cela n’était pas grave, du moment qu'il ne touchait ni à ma mère, ni à ma sœur... Mais ce jour là, il avait trop bu... Il était très en colère et a jeté l’huile que chauffé ma mère à son visage. N’en pouvant plus, nous nous sommes battu sous le regard en larme de ma mère et de Rei... Je l’ai laissé pour mort sur le sol et je me suis enfui de la maison sans un mot. Je n’avais plus foi en rien ni en personne et le père Niiro m'a recueilli. Je voulais oublier mon passé, mais à présent je sais que c'est impossible. »
- Kaoru, ce n’est pas aux autres que tu n’as plus foi... Mais c'est en toi-même. Le passé ne s’oubli pas, tant que l’on veut s’en séparer, il nous rattrape. Ce passé fait parti de toi, c'est grâce à lui que tu es devenu cet homme droit et courageux. Mais tant que tu n’auras pas foi en toi, tu ne pourras pas passer au-delà... J'ai foi en toi, nous avons tous foi en toi. Prend confiance en ce que tu es...
Le prêtre regarda le guérisseur droit dans les yeux, il n’y vit que douceur et compréhension. Il se mit à sourire. Si une autre personne que Kyo lui avait dit ça, il lui aurait certainement ris au nez... Mais pas le blond. Il était devenu en quelque temps son rempart contre la folie, il était son fourreau d’épée, là où il savait qu'il pourrait ranger sa fureur et sa déception de lui-même, comme son repos de guerrier. Il n’était plus seul et si une seule personne avait foi en lui, c'est qu'il lui restait encore quelque chose à protéger. Son regard voyagea entre sa mère, sa sœur alité et ses amis qui lui souriaient doucement. Il se devait de reprendre foi en lui, pour sa famille, pour ses amis, pour Kyo... Mais surtout pour lui-même.
- Tu as raison. Merci.
- Ils ont l’air de bien s’amuser. Votre ami est doué avec les enfants.
- C'est parce que c'est un enfant lui-même.
- Kaoru est donc revenu... C'est bien... Après ce qui c'était passé c'est le mieux qu'il aurait pu faire et je sais que c'est dur pour lui. S’assombrit le vieil homme. « Je suppose que comme vos deux amis, vous furetez pour glaner des informations... Des choses étranges émanent de vous, mais je vous sens pacifique au village... Vous devriez vous rendre à la grotte du nord, c'est de la que tout ce passe. »
- Mais qui êtes-vous ?
- Ici on m’appelle juste Niikura. Je suis l’oncle de Kaoru... Les nouvelles vont vite dans les petits villages, faite attention à ce que l’on vous dit.
Sifflant Kyo, qui s’excusa aussitôt auprès des enfants pour son départ précipité, ils rejoignirent bien vite les deux autres pour rassembler toutes leurs informations, qui se rejoignirent toutes à la grotte du nord. La nuit était encore loin et ils se décidèrent à y aller pour une première inspection. L’atmosphère autour de la grotte était pesante, le souffle du vent se répercutait sur les murs et une étrange barrière invisible ne les laissait par pas pénétrer la grotte, qui semblait être le repère du mal en question. De l’eau s’écoulait paisiblement de l’entrée, ruisselante et minime, mais par ce temps c'était incroyable de voir de l’eau non gelée. Shinya plongea sa main dedans et l’y laissa un instant avant de la ressortir et de lâcher un « elle est chaude » d’une voix étrange. C'est crocs étaient sortis d’eux-mêmes et il s’approcha de Die doucement, sans pour autant le toucher et son calice ressenti tout de suite la peur du vampire. Une peur sourde et intense, tel, que le grand homme aux cheveux de feu frissonna. Une image se forma à son esprit, une jeune femme étouffant sous un jet d'eau glaciale... C'était ce que ressentait Shinya... Kaoru accouru alors.
- Kyo, j'ai besoin de toi... C'est Rei.
La petite troupe se retrouva bien vite dans la petite maison et le blond fouilla dans sa poche. Réclamant de l’eau, il y mélangea quelques herbes et se dirigea vers la petite fille ruisselante de sueur et avec une forte fièvre. Péniblement il lui fit boire la potion, qu'elle recracha de moitié et rassura son frère, avec ce qu'elle avait bu, la fièvre allait tomber d’ici peu. Il donna la même information à sa mère paniquée en langue des signes et elle le remercia de la même façon accompagnée d’un sourire de remerciement. Restant auprès de sa fille, elle laissa les cinq hommes s’attabler tranquillement. Ils se regardèrent tous, un long moment. La mère de Kaoru leurs avait préparé une soupe brûlante et ils mangèrent en silence avant que l’homme d’arme n’engage la conversation, suivit de très près par la jeune mère du prêtre qui n’en perdait pas une goutte tout en réfléchissant intensément pour bien comprendre tout ce dont, ils parlaient, elle avait plus l’habitude de voir le langage des signes que d’entendre des personnes parler avec leur voix, certains mots lui étaient même inconnus.
- Nous savons tous que nous avons des capacités paranormales. Je pense que c'est pour ça que Kyo nous a tous rassemblés. Die a sa force, Shinya est un vampire, Kyo guéri de façon spectaculaire... Pour ce qui est de Kaoru je ne sais pas trop, mais moi-même je possède une capacité, je peux voyager dans le temps.
- Je comprends mieux à présent quand un jour Shinya m’avait dit que tu voyageais, alors que je te voyais dormir, tu le fais quand tu dors n’est-ce pas ? Dit Die.
- Haï. Et c'est là que je sers enfin à quelque chose et que je vais savoir si je suis rouillé ou non... Cette nuit je voudrai voyager dans le passé de Rei. Au moment où elle patinait avec ses amies. Elle ne ressentira rien, je vous l’assure à tous les deux. Termina-t-il en regardant le prêtre et sa mère.
Cette dernière fit quelques signes et Kaoru pris la parole.
- Nous sommes tous les deux d’accord. J'ai confiance en tes capacités Toshiya.
Un long silence s’installa et la mère de Kaoru en profita pour aller voir sa fille.
- Ma mère s'est remariée, il y a onze ans. De ce mariage est né Rei. Mais mon beau-père était du genre autoritaire et violent. Entama Kaoru soudain. « Il y a de cela cinq ans, j'ai fui cette autorité, mon beau-père me battait, et je me disais que tant que c'était moi, cela n’était pas grave, du moment qu'il ne touchait ni à ma mère, ni à ma sœur... Mais ce jour là, il avait trop bu... Il était très en colère et a jeté l’huile que chauffé ma mère à son visage. N’en pouvant plus, nous nous sommes battu sous le regard en larme de ma mère et de Rei... Je l’ai laissé pour mort sur le sol et je me suis enfui de la maison sans un mot. Je n’avais plus foi en rien ni en personne et le père Niiro m'a recueilli. Je voulais oublier mon passé, mais à présent je sais que c'est impossible. »
- Kaoru, ce n’est pas aux autres que tu n’as plus foi... Mais c'est en toi-même. Le passé ne s’oubli pas, tant que l’on veut s’en séparer, il nous rattrape. Ce passé fait parti de toi, c'est grâce à lui que tu es devenu cet homme droit et courageux. Mais tant que tu n’auras pas foi en toi, tu ne pourras pas passer au-delà... J'ai foi en toi, nous avons tous foi en toi. Prend confiance en ce que tu es...
Le prêtre regarda le guérisseur droit dans les yeux, il n’y vit que douceur et compréhension. Il se mit à sourire. Si une autre personne que Kyo lui avait dit ça, il lui aurait certainement ris au nez... Mais pas le blond. Il était devenu en quelque temps son rempart contre la folie, il était son fourreau d’épée, là où il savait qu'il pourrait ranger sa fureur et sa déception de lui-même, comme son repos de guerrier. Il n’était plus seul et si une seule personne avait foi en lui, c'est qu'il lui restait encore quelque chose à protéger. Son regard voyagea entre sa mère, sa sœur alité et ses amis qui lui souriaient doucement. Il se devait de reprendre foi en lui, pour sa famille, pour ses amis, pour Kyo... Mais surtout pour lui-même.
- Tu as raison. Merci.
**********
Le
prêtre était le troisième... Il avait envahi sa vie... Et son cœur,
même si sûrement jamais il ne lui avouerait. Mais maintenant son âme
avait choisi sa sœur, il savait à présent qu'il ferait tous pour
reprendre confiance, pour lui-même... Pour redevenir cet homme qu'il
devrait déjà être et qu'il était déjà, inconsciemment. Il était juste
et droit, libre d’être celui qu'il voulait. Il avait retrouvé sa
liberté d’autant, celle qu’il croyait avoir perdu. Il était devenu
prêtre pour fuir... A présent il prenait son envol en tant qu'homme.
Car Kaoru Niikura était et resterait toujours ce petit être plein
d’espoir et de liberté, ce petit oiseau magique qu'il avait essayé de
fuir, et qui l’avait rattrapé sans qu'il s’en rende vraiment compte. A
présent il continuerait sa route en toute connaissance de cause...
**********
La
nuit arriva bien vite. Shinya avait remis sa robe et la mère de Kaoru
lui avait donné un plaid, même si le vampire ne ressentait pas le
froid, cela le toucha. Fixant Die un moment, l’homme de force dit à
leurs compagnons de route qu'ils sortaient faire un tour dehors,
pendant que Toshiya s’asseyait sur une chaise à coté de Rei, en lui
prenant la main. Il plongea bien vite dans un profond sommeil et la
mère de Kaoru en profita pour débarrasser. Se retrouvant seuls, le
prêtre et le guérisseur attendirent leurs amis au dehors, comme pour
s’assurer que personne ne viendrait déranger le brun dans son sommeil.
Kaoru s’assit dos à la maison sur la pile de bois servant à faire le
feu et Kyo plongea son regard dans la plénitude du lac gelé. Il alluma
bien vite une cigarette empruntée à Toshiya et seul le crissement de la
cendre se fit entendre au alentour.
- J'ai toujours aimé m’installer ici la nuit. Rei se réveillait souvent en pleine nuit et après l’avoir rendormi, je me mettais en retrait... Je suis au courant que tu sais ce que mon beau-père a fait subir à ma sœur.
- Ca ne me regarde en rien Kaoru.
- Sa tombe est quelque part tu sais. Après avoir fais souffrir sa fille, pour rien, il s’en est voulu et en marchant sur ce lac, il s’est noyé. Je sais que je ne devrais pas dire ça, mais j’en suis content.
- Je rentre mon vieux, il fait trop froid. Dit-il en posant sa main sur son épaule avant de tourner les talons.
Une main attrapa son poignet, et le blond se retrouva bien vite entre les jambes du prêtre qui murmura un « Reste avec moi. », avant de poser ses lèvres sur les siennes. Tout doucement le baisé ce fit passionné et la main du brun plongea dans la chevelure trop longue de son ami, le serrant plus fort contre lui. Kyo ne le repoussa pas, partageant cet instant qu'il n’avait pas cru possible un jour. Fermant les yeux, il se permit de ressentir ce qu'il prenait pour un songe magique. C'était si sécurisant d’être dans les bras de Kaoru et pour un prêtre, il embrassait vraiment très bien... Mais Kyo ne pouvait pas trop comparer avec d’autres, car le brun lui volait son premier baisé... C'est à ce moment précis que le chant repris, un chant doux et envoûtant presque hypnotique. Reprenant conscience de la réalité, le guérisseur repoussa Kaoru et se retourna vers le lac et dans une semi-conscience il pris soudain la parole.
- La voix m’appelle.
- Kyo ? Kaoru pris peur quand soudain le blond se mit à courir, puis le suivit à la même vitesse.
Il se retrouva rapidement devant la précédente grotte et vit Kyo y entrer, mais quand il voulu y pénétré à son tour, un mur invisible l’envoya valser dans la neige. C'est là qu'il vit une paire de bottine et des baskets.
- On a entendu le chant. Où est Kyo ? Demanda Die.
- Dans la grotte... Je... Je n’ai pas pu y entrer moi aussi.
- Les gars ! Cria soudain la voix de l’homme d’arme en apparaissant. « La question pourra vous paraître indélicate et indiscrète, mais avez-vous déjà eu des relations physiques ?
- Nani ? S’exclama le roux rougissant.
- C'est important !
- Pour ma part c'est oui. Enchaîna Kaoru devant l’insistance de son ami.
- Shin chan ? Die ?
- Nous aussi... Mais pas ensemble... Précisa Die avant de rougir de confusion devant l’information personnelle qu'il avait dit sans le vouloir.
- Où est Kyo ? Demanda à son tour l’homme d’arme.
- Dans la grotte.
- Alors on a des ennuies, je pense... Ce que j'ai vu dans le passé de Rei, c'est une sirène. Elle ne recherche que des personnes pures... Rei a eu de la chance, la sirène avait trop de monde pour la prendre, elle aussi... Vous me direz que c'est normal avec déjà une dizaine de jeunes filles. Rei étant la plus jeune, elle a été épargnée... Mais Kyo est puissant, elle ne le laissera pas partir, aussi simplement.
- Alors il faut briser ce mur si j'ai bien compris. Intervient Shinya. « Laissez moi faire. »
Il disparu soudainement et se retrouva à l’entrée de la grotte mais à l’intérieur cette fois. Il testa quelques secondes le mur et cria à Die de frapper à un endroit précis, ce que ce dernier fit sans sourciller. Des milliers de petites étoiles apparurent alors et s’échappèrent dans la nuit. Ce qui permit le passage du reste de la troupe. Une sirène avait certainement moins de pouvoirs qu'un vampire après un bon repas, constata Kaoru en voyant les deux petites marques à la base du cou du garde manger en question. Ils avancèrent dans le labyrinthe qu'était la grotte et aperçurent le corps de Kyo, plaqué contre un mur et retenu par plusieurs stalagmites bien placées. L’endroit possédait un lac intérieur, d’où se dégageait de la chaleur et bientôt une femme sortie de l’eau. D’abord la tête, puis le tronc et enfin une queue de poisson, qui se transforma bien vite en deux jambes couvertes d’écailles vertes et bleues. Elle entama un chant strident et trois hommes sur quatre se retrouvèrent à genou, les mains sur les oreilles, luttant désespérément pour ne pas entendre ce son puissant.
- Dommage que ça ne soit pas mon combat. Murmura Shinya toujours debout. « Die tu peux lutter. Fixe ton esprit sur le mien. » Lui dit-il en pensée. Sortant deux fioles, il les tendit aux deux autres. « Buvez, la première fois que j'ai entendu ce chant j'ai pensé à faire ça, je suis un expert en poison après tout et les potions me connaisses... Mais attention, avec ceci vous perdrez l’ouie pour quelques heures, mais vous ne serez plus sujet à son chant. » Leur dit-il aussi par la pensée avec beaucoup de concentration. Et en s’écroulant dans les bras de Die.
- Shinya !?
« Ce n’est rien, j'ai utilisé beaucoup d’énergie pour leur parler par télépathie. C'est la première fois que je le fais, avec des personnes avec qui je n’ai pas ce lien particulier. »
Rassuré, il sourit aux deux hommes qui burent la potion, sonnés mais à présent intact. La sirène continua pourtant son chant en s’approchant de Kyo qui se réveilla alors, terrifié. Le sang de Kaoru ne fit qu'un tour et il se précipita devant le blond. La sirène plaça alors ces mains autour du cou du prêtre et il commença à avoir une respiration sifflante quand Kyo posa sa tête sur son dos. « Tu peux le faire... Est confiance... en toi... » pensa-t-il. Une lumière jailli soudain de la main droite du prêtre et une longue lame en argent provenant de sa paume apparue dans une lumière dorée. Il regarda la lame, abasourdi, et Kyo comprit que c'était ça ce pouvoir étrange qu'il avait senti la première fois dans l’église. Quand un cri retenti tout le monde s’arrêta et se retourna dans la direction du bruit parvenu jusqu’à eux, pour voir la mère de Kaoru. Prenant l’avantage, la sirène s’élança vers cette dernière et l’attrapa d’une main sur le cou, la soulevant comme si elle était une poupée de chiffon, puis se mit à serrer avec insistance sous une lumière verdâtre.
- Tu n’es pas pure, mais tu feras l’affaire, vieille femme... Siffla la sirène.
Dans un cri silencieux, Kaoru accouru pour sauver la personne qui l’avait mis au monde et élevé et transperça son ennemi d’un cou profond, pile à l’emplacement de son cœur. Kyo libéré par ses amis arriva bien vite et s’agenouilla à coté du corps sans vie de la femme qui les avait accueilli avec beaucoup de gentillesse et de cœur. Il plaça ses mains sur elle, et pria sur tout ce qu'il avait de plus cher, quand l’étrange sphère bleue, apparu, encerclant la femme qui se cambra comme frappé par la foudre. Kyo ne s’évanoui pas cette fois là, mais il savait que quelque chose n’allait pas. Il se tourna vers Kaoru et lui signifia par la langue des signes que sa mère ne voulait plus vivre, qu'elle ne voulait plus se battre. La jeune femme bougea alors et entama, elle aussi, ce que tout le monde su être ses dernières volontés. Les trois autres hommes en profitèrent pour essayer de trouver les jeunes filles enlevées si elle n’étaient pas passé dans l’autre monde. Il y avait toujours un espoir et il fallait le garder pour les familles de toutes ses jeunes femmes.
« Ma vie se fini mon fils... Tu es devenu un homme fort et courageux, et tu es tout ce que je désirais que tu sois... Rei vivra heureuse je le sais. Je n’ai plus la force de me battre... Ton père m’attends... Je me sais égoïste en disant ça, mais... Ne pleure pas sur ma mort car je suis enfin heureuse... » Dit-elle en fermant les yeux doucement.
Kyo pris la main de Kaoru et la posa sur le cœur enfin apaisé de sa mère. Toshiya Die et Shinya revinrent alors en compagnie des jeunes filles disparues et épuisées, apparemment la sirène n’en avait pas fini avec elles et quelque part Kaoru en fut heureux, le destin de sa mère n’avait pas été vain. Tout le monde retourna au village, les familles des victimes s’élancèrent vers leurs filles saines et sauves, tandis que Kaoru portait le corps de sa mère. Le vieille homme apparu alors accompagné de Rei qui regarda sa mère en larmes. Kaoru la regarda intensément puis lui expliqua d’une voix douce qu'elle était parti heureuse et sereine de voir les jeunes filles en vie... Ses quatre compagnons comprirent le mensonge et ne dirent rien par tact et le laissa même seul avec sa famille, qui se serrèrent contre lui. Les familles du village quant à elles vinrent leur exprimer leur gratitude d’avoir sauvé leur enfants et d’avoir enfin éliminé cette insistante menace contre le village.
- J'ai toujours aimé m’installer ici la nuit. Rei se réveillait souvent en pleine nuit et après l’avoir rendormi, je me mettais en retrait... Je suis au courant que tu sais ce que mon beau-père a fait subir à ma sœur.
- Ca ne me regarde en rien Kaoru.
- Sa tombe est quelque part tu sais. Après avoir fais souffrir sa fille, pour rien, il s’en est voulu et en marchant sur ce lac, il s’est noyé. Je sais que je ne devrais pas dire ça, mais j’en suis content.
- Je rentre mon vieux, il fait trop froid. Dit-il en posant sa main sur son épaule avant de tourner les talons.
Une main attrapa son poignet, et le blond se retrouva bien vite entre les jambes du prêtre qui murmura un « Reste avec moi. », avant de poser ses lèvres sur les siennes. Tout doucement le baisé ce fit passionné et la main du brun plongea dans la chevelure trop longue de son ami, le serrant plus fort contre lui. Kyo ne le repoussa pas, partageant cet instant qu'il n’avait pas cru possible un jour. Fermant les yeux, il se permit de ressentir ce qu'il prenait pour un songe magique. C'était si sécurisant d’être dans les bras de Kaoru et pour un prêtre, il embrassait vraiment très bien... Mais Kyo ne pouvait pas trop comparer avec d’autres, car le brun lui volait son premier baisé... C'est à ce moment précis que le chant repris, un chant doux et envoûtant presque hypnotique. Reprenant conscience de la réalité, le guérisseur repoussa Kaoru et se retourna vers le lac et dans une semi-conscience il pris soudain la parole.
- La voix m’appelle.
- Kyo ? Kaoru pris peur quand soudain le blond se mit à courir, puis le suivit à la même vitesse.
Il se retrouva rapidement devant la précédente grotte et vit Kyo y entrer, mais quand il voulu y pénétré à son tour, un mur invisible l’envoya valser dans la neige. C'est là qu'il vit une paire de bottine et des baskets.
- On a entendu le chant. Où est Kyo ? Demanda Die.
- Dans la grotte... Je... Je n’ai pas pu y entrer moi aussi.
- Les gars ! Cria soudain la voix de l’homme d’arme en apparaissant. « La question pourra vous paraître indélicate et indiscrète, mais avez-vous déjà eu des relations physiques ?
- Nani ? S’exclama le roux rougissant.
- C'est important !
- Pour ma part c'est oui. Enchaîna Kaoru devant l’insistance de son ami.
- Shin chan ? Die ?
- Nous aussi... Mais pas ensemble... Précisa Die avant de rougir de confusion devant l’information personnelle qu'il avait dit sans le vouloir.
- Où est Kyo ? Demanda à son tour l’homme d’arme.
- Dans la grotte.
- Alors on a des ennuies, je pense... Ce que j'ai vu dans le passé de Rei, c'est une sirène. Elle ne recherche que des personnes pures... Rei a eu de la chance, la sirène avait trop de monde pour la prendre, elle aussi... Vous me direz que c'est normal avec déjà une dizaine de jeunes filles. Rei étant la plus jeune, elle a été épargnée... Mais Kyo est puissant, elle ne le laissera pas partir, aussi simplement.
- Alors il faut briser ce mur si j'ai bien compris. Intervient Shinya. « Laissez moi faire. »
Il disparu soudainement et se retrouva à l’entrée de la grotte mais à l’intérieur cette fois. Il testa quelques secondes le mur et cria à Die de frapper à un endroit précis, ce que ce dernier fit sans sourciller. Des milliers de petites étoiles apparurent alors et s’échappèrent dans la nuit. Ce qui permit le passage du reste de la troupe. Une sirène avait certainement moins de pouvoirs qu'un vampire après un bon repas, constata Kaoru en voyant les deux petites marques à la base du cou du garde manger en question. Ils avancèrent dans le labyrinthe qu'était la grotte et aperçurent le corps de Kyo, plaqué contre un mur et retenu par plusieurs stalagmites bien placées. L’endroit possédait un lac intérieur, d’où se dégageait de la chaleur et bientôt une femme sortie de l’eau. D’abord la tête, puis le tronc et enfin une queue de poisson, qui se transforma bien vite en deux jambes couvertes d’écailles vertes et bleues. Elle entama un chant strident et trois hommes sur quatre se retrouvèrent à genou, les mains sur les oreilles, luttant désespérément pour ne pas entendre ce son puissant.
- Dommage que ça ne soit pas mon combat. Murmura Shinya toujours debout. « Die tu peux lutter. Fixe ton esprit sur le mien. » Lui dit-il en pensée. Sortant deux fioles, il les tendit aux deux autres. « Buvez, la première fois que j'ai entendu ce chant j'ai pensé à faire ça, je suis un expert en poison après tout et les potions me connaisses... Mais attention, avec ceci vous perdrez l’ouie pour quelques heures, mais vous ne serez plus sujet à son chant. » Leur dit-il aussi par la pensée avec beaucoup de concentration. Et en s’écroulant dans les bras de Die.
- Shinya !?
« Ce n’est rien, j'ai utilisé beaucoup d’énergie pour leur parler par télépathie. C'est la première fois que je le fais, avec des personnes avec qui je n’ai pas ce lien particulier. »
Rassuré, il sourit aux deux hommes qui burent la potion, sonnés mais à présent intact. La sirène continua pourtant son chant en s’approchant de Kyo qui se réveilla alors, terrifié. Le sang de Kaoru ne fit qu'un tour et il se précipita devant le blond. La sirène plaça alors ces mains autour du cou du prêtre et il commença à avoir une respiration sifflante quand Kyo posa sa tête sur son dos. « Tu peux le faire... Est confiance... en toi... » pensa-t-il. Une lumière jailli soudain de la main droite du prêtre et une longue lame en argent provenant de sa paume apparue dans une lumière dorée. Il regarda la lame, abasourdi, et Kyo comprit que c'était ça ce pouvoir étrange qu'il avait senti la première fois dans l’église. Quand un cri retenti tout le monde s’arrêta et se retourna dans la direction du bruit parvenu jusqu’à eux, pour voir la mère de Kaoru. Prenant l’avantage, la sirène s’élança vers cette dernière et l’attrapa d’une main sur le cou, la soulevant comme si elle était une poupée de chiffon, puis se mit à serrer avec insistance sous une lumière verdâtre.
- Tu n’es pas pure, mais tu feras l’affaire, vieille femme... Siffla la sirène.
Dans un cri silencieux, Kaoru accouru pour sauver la personne qui l’avait mis au monde et élevé et transperça son ennemi d’un cou profond, pile à l’emplacement de son cœur. Kyo libéré par ses amis arriva bien vite et s’agenouilla à coté du corps sans vie de la femme qui les avait accueilli avec beaucoup de gentillesse et de cœur. Il plaça ses mains sur elle, et pria sur tout ce qu'il avait de plus cher, quand l’étrange sphère bleue, apparu, encerclant la femme qui se cambra comme frappé par la foudre. Kyo ne s’évanoui pas cette fois là, mais il savait que quelque chose n’allait pas. Il se tourna vers Kaoru et lui signifia par la langue des signes que sa mère ne voulait plus vivre, qu'elle ne voulait plus se battre. La jeune femme bougea alors et entama, elle aussi, ce que tout le monde su être ses dernières volontés. Les trois autres hommes en profitèrent pour essayer de trouver les jeunes filles enlevées si elle n’étaient pas passé dans l’autre monde. Il y avait toujours un espoir et il fallait le garder pour les familles de toutes ses jeunes femmes.
« Ma vie se fini mon fils... Tu es devenu un homme fort et courageux, et tu es tout ce que je désirais que tu sois... Rei vivra heureuse je le sais. Je n’ai plus la force de me battre... Ton père m’attends... Je me sais égoïste en disant ça, mais... Ne pleure pas sur ma mort car je suis enfin heureuse... » Dit-elle en fermant les yeux doucement.
Kyo pris la main de Kaoru et la posa sur le cœur enfin apaisé de sa mère. Toshiya Die et Shinya revinrent alors en compagnie des jeunes filles disparues et épuisées, apparemment la sirène n’en avait pas fini avec elles et quelque part Kaoru en fut heureux, le destin de sa mère n’avait pas été vain. Tout le monde retourna au village, les familles des victimes s’élancèrent vers leurs filles saines et sauves, tandis que Kaoru portait le corps de sa mère. Le vieille homme apparu alors accompagné de Rei qui regarda sa mère en larmes. Kaoru la regarda intensément puis lui expliqua d’une voix douce qu'elle était parti heureuse et sereine de voir les jeunes filles en vie... Ses quatre compagnons comprirent le mensonge et ne dirent rien par tact et le laissa même seul avec sa famille, qui se serrèrent contre lui. Les familles du village quant à elles vinrent leur exprimer leur gratitude d’avoir sauvé leur enfants et d’avoir enfin éliminé cette insistante menace contre le village.
**********
-
Seigneur accueil cette femme en ton royaume. Nous tous ici réuni, nous
qui l’aimions et la respections, nous nous en remettons à vous pour que
l’âme de cette épouse et mère aimante repose pour l’éternité à vos
cotés...
La voix de Kaoru faisait office de baume réparateur. Tout le village s'était présenté à cet enterrement initialement strictement familiale et Kyo s’occupait même des enfants du village. Rei était dans les bras de Die et Shinya portait des fleurs. Seul Toshiya était appuyé à un arbre un peu plus loin, hors du cimetière. Kyo les avait prévenu qu'il ne viendrait pas à l’enterrement. Apparemment cela lui rappelait des évènements douloureux et tous le monde respectait sa décision. Le connaissant, cela en valait sûrement la peine et il était du genre secret et énigmatique, donc il ne fallait pas s’attendre à des longs discours d’explications, ce que de toute façon, personne ne réclamait, ils avaient tous leur croix à porter et c'est ce qui faisait qu'ils étaient eux-mêmes. Peut être d’un jour Toshiya leur parlerait à son tour et qu'ils pourront partager ce moment ensemble, c'est ce que tous le monde souhaitait au fond d’eux.
La cérémonie se termina enfin. Kaoru avait officié pour la dernière fois, il le savait. Il pouvait à présent être libre de ses sentiments. Il tourna son regard vers Kyo et sourit, il avait l’air tellement heureux ici, peut être qu’après toutes leurs épreuves, il voudrait bien revenir avec lui, ici, pour vivre simplement... Mais Kyo avait besoin de se dépenser, une vie terne ne lui convenait pas du tout, il était tellement franc, tellement enclin à s’occuper des autres, à les soutenir, son cœur était assez grand pour contenir tout les peines des personnes qui lui étaient cher. Et s’en doute qu'un jour ils se quitteraient tous les quatre pour vivre chacun leur vie. Son cœur se serra à cette idée et il ne vit pas arriver le blond qui le regardait de son mètre soixante. Il lui tendait une rose blanche avec un sourire enfantin.
- U... Oru... Kaoru... Ça fait dix minutes que je t’appelle.
- Désolé j'étais dans mes pensées.
- J’avais remarqué. Viens... Je voudrais t’emmener voir quelqu’un...
Lui prenant la main, il l’emmena devant la tombe à coté de sa mère et lui mit la rose dans la paume.
- Kyo ?
- Je crois qu'il est grand temps pour toi de lui pardonner. Pas pour lui, mais pour toi-même.
Le brun le regarda gravement quand le blond recula d’un pas. Kaoru se plaça devant l’emplacement où reposait son beau-père et posa la fleur en murmurant tous bas quelque chose puis entendit une nouvelle fois Kyo parler. Ou plutôt chanter. Il avait une belle voix grave et sincère... Mais il s’arrêta bien vite de chanter.
- Pour hier soir... Je voudrais...
- Hier soir ? Je sais que se n'était qu’un moment d’égarement. Rassure-toi. Et je voulais te dire une chose aussi, on en a discuté tout les quatre et si tu veux rester auprès de ta sœur on approuvera ta décision.
Contre toute attente, Kaoru le prit dans ses bras, soulevant son visage et posa un infime instant ses lèvres sur les siennes. Kyo était sous le choc. Qu'est-ce que ça voulais dire ? Il était un peu perdu...
- Mon chez moi... Je viens enfin de le comprendre... C'est entre tes bras. Je continue ma route avec ma nouvelle famille... Avec toi.
- Kao...
- Je ne le répéterai pas Kyo. C'est comme ça et c'est tout.
- Haï. Répondit le blond en souriant grandement, avant de courir vers les autres.
Peut être qu'à présent il n’était plus seul. Il avait des gens qu'il voulait protéger et c'était bien ainsi. Le prêtre qu'il était c'était trouvé une famille, un refuge où il faisait bon de si retrouver. Il rejoignit d’un pas lent ses amis, sans se retourner, le passé était révolu, son avenir était en marche et il s’y engageait d’un pas décidé. Quand il arriva devant son oncle et sa sœur, il s’arrêta un instant et se baissa. Sa sœur pleurait et souriait en même temps, elle savait son frère heureux et savait aussi que même si sa vie n’était pas ici, là où sa mère était enterrée, pourtant il y reviendrait, puisqu’à présent il n’y avait plus rien qui ne l’en empêchait. Il avait un foyer ici, ses racines, mais sa vie se trouvait autre part, elle le sentait... Sa devait être de famille, l’héritage de leur mère. Un don qu'elle et Kaoru chériraient jusqu’à leur mort.
- Sayonara OniiSan.
- Sayonara Rei chan. Se relevant, il s’adressa alors à son oncle. « OjiSan je vous la confie, ma vie est trop contraignante et avec vous elle sera heureuse. »
- Domô. Prend soin de toi, Ka-chan
- Vous avez toujours été le seul à m’appeler comme ça. Sourit-il en s’en allant.
Quand il arriva à la hauteur de ses compagnons de route, il entendit soudain une voix enfantine « OniiSan ! » Sa sœur se retrouva entre ses bras en un instant et après un long moment regarda Kyo, toujours blotti contre son frère. « Prenez soin de lui Kyo Sama. » Le blond lui répondit de la même façon qu'elle, en langue des signes « Toujours ». Se reculant de quelques pas, elle regarda le groupe disparaître peu à peu dans l’horizon, quand elle ne l’est vu plus, son oncle s’approcha et elle lui prit la main, sans le regarder.
- Leur voyage sera long et périlleux. Mais il surmonteront les épreuves et en sortiront plus fort.
- Crois-tu que leur voyage s’arrêtera un jour ?
- Mais voyons OjiSan... La vie est un voyage perpétuel.
- C'est ma maxime préféré. Rigola-t-il, puis redevenant sérieux il rajouta. « Tu as raison, Rei chan. »
- Devenez fort... Et que Dieu vous protège...
La voix de Kaoru faisait office de baume réparateur. Tout le village s'était présenté à cet enterrement initialement strictement familiale et Kyo s’occupait même des enfants du village. Rei était dans les bras de Die et Shinya portait des fleurs. Seul Toshiya était appuyé à un arbre un peu plus loin, hors du cimetière. Kyo les avait prévenu qu'il ne viendrait pas à l’enterrement. Apparemment cela lui rappelait des évènements douloureux et tous le monde respectait sa décision. Le connaissant, cela en valait sûrement la peine et il était du genre secret et énigmatique, donc il ne fallait pas s’attendre à des longs discours d’explications, ce que de toute façon, personne ne réclamait, ils avaient tous leur croix à porter et c'est ce qui faisait qu'ils étaient eux-mêmes. Peut être d’un jour Toshiya leur parlerait à son tour et qu'ils pourront partager ce moment ensemble, c'est ce que tous le monde souhaitait au fond d’eux.
La cérémonie se termina enfin. Kaoru avait officié pour la dernière fois, il le savait. Il pouvait à présent être libre de ses sentiments. Il tourna son regard vers Kyo et sourit, il avait l’air tellement heureux ici, peut être qu’après toutes leurs épreuves, il voudrait bien revenir avec lui, ici, pour vivre simplement... Mais Kyo avait besoin de se dépenser, une vie terne ne lui convenait pas du tout, il était tellement franc, tellement enclin à s’occuper des autres, à les soutenir, son cœur était assez grand pour contenir tout les peines des personnes qui lui étaient cher. Et s’en doute qu'un jour ils se quitteraient tous les quatre pour vivre chacun leur vie. Son cœur se serra à cette idée et il ne vit pas arriver le blond qui le regardait de son mètre soixante. Il lui tendait une rose blanche avec un sourire enfantin.
- U... Oru... Kaoru... Ça fait dix minutes que je t’appelle.
- Désolé j'étais dans mes pensées.
- J’avais remarqué. Viens... Je voudrais t’emmener voir quelqu’un...
Lui prenant la main, il l’emmena devant la tombe à coté de sa mère et lui mit la rose dans la paume.
- Kyo ?
- Je crois qu'il est grand temps pour toi de lui pardonner. Pas pour lui, mais pour toi-même.
Le brun le regarda gravement quand le blond recula d’un pas. Kaoru se plaça devant l’emplacement où reposait son beau-père et posa la fleur en murmurant tous bas quelque chose puis entendit une nouvelle fois Kyo parler. Ou plutôt chanter. Il avait une belle voix grave et sincère... Mais il s’arrêta bien vite de chanter.
- Pour hier soir... Je voudrais...
- Hier soir ? Je sais que se n'était qu’un moment d’égarement. Rassure-toi. Et je voulais te dire une chose aussi, on en a discuté tout les quatre et si tu veux rester auprès de ta sœur on approuvera ta décision.
Contre toute attente, Kaoru le prit dans ses bras, soulevant son visage et posa un infime instant ses lèvres sur les siennes. Kyo était sous le choc. Qu'est-ce que ça voulais dire ? Il était un peu perdu...
- Mon chez moi... Je viens enfin de le comprendre... C'est entre tes bras. Je continue ma route avec ma nouvelle famille... Avec toi.
- Kao...
- Je ne le répéterai pas Kyo. C'est comme ça et c'est tout.
- Haï. Répondit le blond en souriant grandement, avant de courir vers les autres.
Peut être qu'à présent il n’était plus seul. Il avait des gens qu'il voulait protéger et c'était bien ainsi. Le prêtre qu'il était c'était trouvé une famille, un refuge où il faisait bon de si retrouver. Il rejoignit d’un pas lent ses amis, sans se retourner, le passé était révolu, son avenir était en marche et il s’y engageait d’un pas décidé. Quand il arriva devant son oncle et sa sœur, il s’arrêta un instant et se baissa. Sa sœur pleurait et souriait en même temps, elle savait son frère heureux et savait aussi que même si sa vie n’était pas ici, là où sa mère était enterrée, pourtant il y reviendrait, puisqu’à présent il n’y avait plus rien qui ne l’en empêchait. Il avait un foyer ici, ses racines, mais sa vie se trouvait autre part, elle le sentait... Sa devait être de famille, l’héritage de leur mère. Un don qu'elle et Kaoru chériraient jusqu’à leur mort.
- Sayonara OniiSan.
- Sayonara Rei chan. Se relevant, il s’adressa alors à son oncle. « OjiSan je vous la confie, ma vie est trop contraignante et avec vous elle sera heureuse. »
- Domô. Prend soin de toi, Ka-chan
- Vous avez toujours été le seul à m’appeler comme ça. Sourit-il en s’en allant.
Quand il arriva à la hauteur de ses compagnons de route, il entendit soudain une voix enfantine « OniiSan ! » Sa sœur se retrouva entre ses bras en un instant et après un long moment regarda Kyo, toujours blotti contre son frère. « Prenez soin de lui Kyo Sama. » Le blond lui répondit de la même façon qu'elle, en langue des signes « Toujours ». Se reculant de quelques pas, elle regarda le groupe disparaître peu à peu dans l’horizon, quand elle ne l’est vu plus, son oncle s’approcha et elle lui prit la main, sans le regarder.
- Leur voyage sera long et périlleux. Mais il surmonteront les épreuves et en sortiront plus fort.
- Crois-tu que leur voyage s’arrêtera un jour ?
- Mais voyons OjiSan... La vie est un voyage perpétuel.
- C'est ma maxime préféré. Rigola-t-il, puis redevenant sérieux il rajouta. « Tu as raison, Rei chan. »
- Devenez fort... Et que Dieu vous protège...
A suivre...
NOOON
je sui désolé, c'est un chapitre plus long que prévu... Mais c'est ça
aussi quand on y inclus un bizouuuuuuuuuuuuu^^ Allez... A la suite lol
[ryokô 4]
[ryokô 4]